vente Rafale

Dassault annonce une nouvelle vente de Rafale avant fin 2024

Analyse stratégique de la vente de Rafale, avec des détails techniques sur les avions de chasse et les contrats internationaux. Focus sur les impacts économiques.

Dassault Aviation a annoncé la possibilité d’une nouvelle vente de Rafale avant la fin de l’année 2024. Après la signature d’un contrat avec la Serbie pour 12 appareils, d’une valeur de 2,7 milliards d’euros, Dassault explore de nouveaux marchés, notamment l’Inde, pour renforcer sa position à l’international. La Rafale, multirôle et polyvalent, est en constante demande, avec des commandes mondiales atteignant 507 unités. Cette nouvelle vente serait cruciale pour soutenir l’industrie aéronautique française et les emplois dans ce secteur stratégique.

Analyse de la vente des Rafale à la Serbie

La récente vente des Rafale à la Serbie représente une étape stratégique majeure pour Dassault Aviation. La Serbie, historiquement proche de la Russie, devient ainsi le quatrième pays européen à intégrer cet appareil dans sa flotte, rejoignant la France, la Grèce et la Croatie. Ce contrat, d’une valeur de 2,7 milliards d’euros, prévoit la livraison des premiers appareils en 2028 et 2029, renforçant la capacité de défense de Belgrade tout en marquant un tournant diplomatique. En s’équipant de Rafale, la Serbie diversifie ses alliances militaires, notamment dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu en Europe de l’Est.

Les enjeux économiques de ce contrat sont considérables. Outre l’impact direct sur la balance commerciale française, il permet à Dassault Aviation de maintenir un carnet de commandes conséquent, avec actuellement 507 commandes de Rafale à l’échelle mondiale. Ce chiffre est particulièrement significatif lorsque l’on se rappelle les débuts difficiles de l’avion, qui peinait à trouver preneur à l’international. Par comparaison, le Mirage 2000, autre produit phare de Dassault, a également connu des débuts lents avant de s’imposer. Aujourd’hui, la demande mondiale pour le Rafale souligne son efficacité et sa fiabilité dans des environnements militaires variés.

Conséquences géopolitiques et militaires de ce contrat

La vente des Rafale à la Serbie ne se limite pas à un simple achat d’équipements militaires. Il s’agit également d’une manœuvre géopolitique. En effet, la Serbie est un pays qui a entretenu des liens militaires et économiques étroits avec la Russie. En se tournant vers la France pour l’achat d’avions de chasse, elle envoie un signal fort d’ouverture à d’autres alliances. Ce changement pourrait redistribuer les cartes des influences militaires en Europe de l’Est, un secteur déjà marqué par des tensions croissantes entre l’OTAN et la Russie.

D’un point de vue militaire, l’acquisition des Rafale confère à la Serbie une capacité multirôle sans précédent, permettant à son armée de mener des missions variées, telles que la défense aérienne, les frappes au sol et la reconnaissance. Avec des appareils capables d’opérer dans des environnements hostiles et dotés d’une portée de combat de 1 850 km, la Serbie se dote d’un outil stratégique qui pourrait modifier les équilibres régionaux en matière de défense.

Vers un nouveau contrat avec l’Inde

Selon des sources de l’industrie, un nouveau contrat avec l’Inde pourrait être signé avant la fin de l’année 2024. L’Inde envisage d’acquérir 26 Rafale Marine, des avions destinés à être embarqués sur l’INS Vikrant, son premier porte-avions construit localement. Cette acquisition s’inscrit dans le cadre d’une relation militaire de plus en plus étroite entre l’Inde et la France, après un précédent contrat de 36 Rafale signé en 2016.

Le montant potentiel de cette nouvelle vente pourrait atteindre 6 milliards de dollars, soit environ 5,6 milliards d’euros, ce qui en ferait l’un des contrats les plus importants pour Dassault Aviation cette année. Le Rafale Marine, conçu pour les opérations embarquées, est une version modifiée du modèle de base, avec un train d’atterrissage renforcé et un crochet d’arrêt pour les atterrissages sur porte-avions. Cette commande renforce la position stratégique de l’Inde dans l’océan Indien, où elle fait face à une croissance de l’influence maritime de la Chine.

Implications stratégiques pour l’industrie aéronautique française

Un nouveau contrat avec l’Inde serait d’une importance capitale pour l’industrie aéronautique française. Outre les bénéfices directs pour Dassault Aviation, cette vente soutiendrait de nombreux sous-traitants français dans les secteurs des systèmes de radar, de la propulsion et de l’électronique de défense. Des entreprises comme Thales ou Safran, qui participent au développement des composants du Rafale, bénéficieraient également de ce succès commercial. En outre, l’exportation de Rafale renforce l’influence géopolitique de la France en Asie et contribue à la stabilité de son secteur militaire.

Les ventes de Rafale représentent également une contribution significative à l’économie française, tant en termes de revenus pour l’industrie que d’emplois. Chaque contrat signé permet de maintenir et de créer des emplois hautement qualifiés dans le secteur de l’aéronautique. En 2023, le secteur représentait environ 300 000 emplois directs et indirects en France. Un contrat de plusieurs milliards d’euros avec l’Inde offrirait une stabilité à long terme à l’industrie, notamment dans un contexte international où la concurrence avec des géants comme Lockheed Martin (États-Unis) et Eurofighter (Europe) est féroce.

Les caractéristiques techniques du Rafale

Le Rafale se distingue par sa polyvalence et sa capacité à accomplir diverses missions dans un seul vol. Il est équipé de deux moteurs Snecma M88-4e turbofan, capables de produire une poussée maximale de 75 kN avec postcombustion, permettant une vitesse maximale de Mach 1,8 à haute altitude. L’avion peut atteindre une portée de combat de 1 850 km et maintenir une vitesse de croisière supersonique de Mach 1,4 avec une charge d’armement standard.

Les caractéristiques du Rafale lui permettent d’être opérationnel dans des missions variées, allant des frappes au sol aux missions de supériorité aérienne, en passant par la dissuasion nucléaire. Son radar Thales RBE2 AESA, capable de suivre plusieurs cibles simultanément, et son système de guerre électronique SPECTRA en font un appareil extrêmement performant dans des environnements où les menaces sont multiples. En termes d’armement, le Rafale peut emporter jusqu’à 9 500 kg de charges sur ses 14 points d’emport, incluant des missiles air-air MICA, des missiles de croisière SCALP, et des bombes guidées AASM.

Conséquences de l’évolution technologique du Rafale

L’architecture ouverte du Rafale permet des améliorations continues, garantissant sa pertinence sur les champs de bataille modernes. Chaque nouvelle commande stimule la recherche et développement en France, car les versions exportées doivent souvent être adaptées aux besoins spécifiques des acheteurs. Par exemple, les versions Rafale Marine pour l’Inde incluront des ajustements techniques pour s’adapter aux porte-avions indiens. Ces ajustements nécessitent des investissements constants dans les technologies, ce qui place la France parmi les leaders mondiaux de l’aviation militaire.

Le succès du Rafale à l’exportation prouve que l’avion répond à des besoins stratégiques dans des conflits asymétriques, où la polyvalence et l’adaptabilité sont des atouts majeurs. Cela explique pourquoi des pays aussi divers que l’Égypte, la Grèce, et maintenant la Serbie, ont fait le choix du Rafale pour moderniser leurs forces aériennes.

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F-16 ou Rafale: quel avion de chasse pour la Belgique ?

L’offre de dernière minute formulée, le 6 septembre, par la ministre française de la défense, Florence Parly, pour le remplacement des avions de chasse de la défense belge – un marché de 3,6 milliards d’euros – provoque des remous au sein du gouvernement de Charles Michel. La majorité de ce dernier se divise entre les partisans du F-35 de l’américain Lockheed Martin et ceux du Rafale de Dassault. Un comité ministériel convoqué vendredi 6 octobre a reporté l’examen du dossier. Deux jours plus tôt, de vifs échanges avaient eu lieu entre le ministre de la défense, Steven Vandeput (nationaliste flamand), et des députés qui l’interrogeaient sur son refus de négocier avec Paris. Selon le ministre, le fait que la France n’ait pas remis d’offre véritable, avec un prix et des réponses détaillées à un long questionnaire, exclut de fait le Rafale. Disant s’appuyer sur deux avis juridiques, M. Vandeput estime que poursuivre une discussion avec Paris reviendrait à commettre une infraction aux règles des marchés publics qui exposerait son gouvernement à des sanctions. Un rapport produit récemment par les autorités françaises dément cette analyse. M. Vandeput a aussi été contredit, vendredi, par le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères Didier Reynders (libéral francophone). Il convient de « parler à tout le monde », a-t-il commenté. Un avis partagé par d’autres responsables. D’autant que Mme Parly évoquait « un partenariat stratégique global », avec notamment une participation belge à un projet franco-allemand d’avion de chasse. Paris avait, en fait, remis une lettre à M. Vandeput, à la veille de la clôture de l’offre d’Etat à Etat formulée par la Belgique, jugeant sans doute que les 164 questions posées aux candidats traduisaient une préférence trop marquée pour un appareil américain compatible avec toutes les normes de l’OTAN. Si le consortium constitué autour du britannique BAE Systems a maintenu la candidature de son Eurofighter, le suédois Saab et l’américain Boeing ont, eux, décidé de retirer de la course, estimant, semble-t-il, que les jeux étaient faits. Du côté de la défense belge, on peine à cacher une préférence pour le F-35, coûteux mais jugé plus fiable pour succéder aux 54 F-16 qui devront être remplacés à partir de 2023. « J’en ai marre », a déclaré la semaine dernière M. Vandeput face à des députés qui s’interrogent sur le caractère réellement contraignant de son appel d’offres. Le ministre devra répondre à ceux qui, au sein même de la majorité, jugent l’offre française plus intéressante. Retrouvez les enjeux de la vente de Rafale sur le site de news de vol en avion de chasse.

Nouveau succès du Rafale

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Un contrat pour 24 Rafale et une option sur 12 appareils supplémentaires doit être signé entre la France et le Qatar, le 4 mai prochain à Doha. C’est le troisième succès à l’export en quelques mois pour le chasseur de Dassault Aviation après les contrats signés avec l’Inde et l’Egypte. En football, on appelle ça le « coup du chapeau », quand un joueur marque trois buts consécutifs. C’est ce qu’est en passe de réaliser le Rafale. Selon une information Europe 1, confirmée par l’Elysée, le Qatar se portera acquéreur de 24 Rafale, l’avion de combat de Dassault Aviation. « A l’invitation de Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, le Président de la République se rendra à Doha le 4 mai afin d’assister à la signature des contrats entre les sociétés Dasssault Aviation et MBDA d’une part, et l’Etat du Qatar d’autre part, ainsi qu’à celle de l’accord intergouvernemental qui encadrera la coopération entre nos deux pays », explique l’Elysée dans un communiqué. La présence du fabricant de missiles MBDA laisse entendre que ce contrat incluera des armements. Après la vente de 24 exemplaires à l’Egypte, et de 36 exemplaires à l’Inde, c’est la troisième commande en quelques mois pour l’avion de chasse français. Par ailleurs, Dassault est toujours en négociations avec les Emirats Arabes Unis (EAU). Depuis plusieurs semaines, le gouvernement français – Laurent Fabius (ministre des Affaires étrangères) en tête – annonçait que le contrat qatari était sur la bonne voie. Ni l’avionneur ni l’Etat n’ont confirmé l’information. Ce nouveau contrat serait une bonne nouvelle pour la supply-chain, qui se prépare depuis plusieurs semaines à monter en cadence. Ces contrats pourraient avoir également un impact sur l’emploi des trois principaux fournisseurs du Rafale (Dassault, Safran et Thales) mais aussi sur leurs 500 sous-traitants. Une séminaire à Londres sera organisé dans les jours prochains pour envisager les autres partenariats commerciaux possibles au niveau européen.

Le Rafale aux Emirats Arabes Unis ?

Alors que la France est en pleine discussion sur la vente du Rafale à l’Inde, le prospect d’une vente de l’avion de chasse aux Emirats Arabes Unis pourrait-elle se profiler ? Le ministre de la Défense a indiqué que des discussions étaient en cours entre les deux Etats alors qu’il y a quelques mois, les officiels du pays avaient sérieusement critiqué l’avion de chasse français. Qu’a-t-il bien pu se passer pour que les deux pays discutent de ce programme ? L’un des points de blocages provient des exigences des EAU sur la configuration très moderne de ce Rafale, surnommé « Rafale-9 » en référence aux Mirage 2000-9 achetés par les Emirats Arabes Unis à la fin des années 90. Radar, système d’auto-protection, nacelle de désignation d’objectifs… Tout devait être au dernier cri, avec des capacités supérieures aux Rafale français. Ce qui a un coût. De plus, les EAU demandent à la France la reprise de leurs Mirage 2000-9. Ceci fait beaucoup de conditions, notamment en termes de transferts de technologie, mais aussi purement financier, et particulièrement la reprise des Mirage, qui vient amoindrir le prix de vente et qu’il faudra refourguer ailleurs. En outre, l’Eurofighter Typhoon est encore en lice et cet avion de chasse européen n’est pas écarté pour autant. Et le Royaume-Uni a laissé filtrer en plein salon IDEX un projet de base semi-permanente installée aux Emirats, à l’image de ce qu’a fait la France avec la base d’Al Dhafra. Le timing de cette annonce n’est évidemment pas dû au hasard. Dernier point, le Typhoon a l’avantage d’avoir déjà deux références dans la région, avec l’Arabie Saoudite et le sultanat d’Oman. Pas le Rafale. « Ce sera long et difficile, mais nous sommes confiants », indique-t-on chez Eurofighter. Donc rien n’est fait. Il va falloir convaincre et céder sur des transferts de technologie, et ça, ce n’est jamais réellement bon à long terme.