Engagé depuis plus de dix ans sur les théâtres d’opérations – Libye, Mali, Irak, Syrie… – où la France intervient aux côtés de ses alliés, le Rafale poursuit son évolution afin de rester au meilleur niveau mondial et une référence crédible à l’exportation. C’est dans cette optique que Florence Parly, la ministre des Armées, a remis lundi, sur le site d’assemblage du Rafale à Mérignac, à Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation (*), le contrat de développement du nouveau standard (F4) de l’avion de combat des forces françaises. D’une valeur de près de 2 milliards d’euros, le contrat prévoit l’intégration «à la fois des progrès technologiques et des retours d’expérience des opérationnels (des militaires, NDLR)», détaille Éric Trappier. Des solutions de connectivité destinées au combat en réseau seront mises en œuvre, ainsi que de nouvelles fonctions pour optimiser l’efficacité de l’avion et de nouveaux armements comme le missile air-air MICA NG. F4 intégrera aussi des capacités de maintenance prédictive assorties de solutions de gestion de données (big data) et de l’intelligence artificielle. La maintenance de l’appareil en sera améliorée. «F4 constitue l’assurance que […] nos forces armées puissent mener l’ensemble de leurs missions de la façon la plus efficiente, que ce soit dans le cadre de coalitions ou de façon parfaitement autonome, comme l’exige la dissuasion française», insiste Eric Trappier.
Dassault Aviation s’engage à livrer le Rafale au standard F4 en deux étapes, en 2022 et 2024. Le standard sera aussi déployé au sein de la flotte en service. Les travaux de développement de ce nouveau standard, prévus dans le cadre de la loi de programmation militaire 2019-2025, irrigueront la filière française de l’aviation de combat: Dassault Aviation, maître d’œuvre du Rafale, l’électronicien de défense Thales, le motoriste Safran et le missilier MBDA, ainsi que les 500 PME qui travaillent sur le programme et leurs sous-traitants. «Ce sont entre 2500 et 5000 emplois directs et indirects qui vivront grâce au standard F4», vol en avion de chasse affirme Florence Parly. Le contrat assure aux industriels les capacités de maintenir leurs compétences et conforte les atouts du Rafale à l’exportation. À ce jour, l’Égypte, le Qatar et l’Inde ont commandé un total de 144 avions de combat français, dont 96 fermes. D’autres campagnes sont en cours dans le monde. «L’export, rappelle le PDG de Dassault, permet aujourd’hui d’assurer la continuité de la production du Rafale jusqu’à la reprise, en 2022, des livraisons de la quatrième tranche du programme dédié aux armées françaises.» «D’ici à 2024, 28 Rafale supplémentaires seront livrés», précise Florence Parly, en confirmant la commande de 30 Rafale de plus en 2023, comme le prévoit la loi de programmation militaire 2019-2025. Il est prévu qu’un nouveau système aérien de combat du futur (SCAF) soit introduit au sein des forces aux environs de 2040
Le Rafale continuera à bénéficier d’évolutions permanentes et restera en service jusqu’en 2050. L’industrie et les armées travaillent déjà sur l’avenir de l’aviation de combat, «qui est européen», insiste la ministre des Armées. Il est prévu qu’un nouveau système aérien de combat du futur (SCAF) soit introduit au sein des forces aux environs de 2040, puis prenne le relais de l’avion français, mais aussi de l’Eurofighter, le chasseur développé par Airbus, le britannique BAE Systems et l’italien Leonardo. La France et l’Allemagne ont en effet décidé, en juin 2017, de coopérer pour doter l’Europe d’un SCAF commun. Depuis, la France a été désignée comme «nation leader» du projet et Airbus et Dassault ont signé un accord de partenariat. Le projet entre dans une phase concrète, avec la notification, prévue fin janvier, du premier contrat d’études, ainsi que le lancement, en juin, des travaux de R&D et de la fabrication de démonstrateurs technologiques. Le premier devrait être prêt à voler en 2025.
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