Le choix du Lockheed Martin F-35 pour remplacer la flotte vieillissante de F-16 de la composante aérienne belge (la branche aérienne des Forces armées belges à structure unique) a déjà été faite une semaine plus tôt par le gouvernement. Cependant, vol baptême L39 Paris les autorités devront désormais justifier leur choix par rapport aux offres européennes. Le processus d’approvisionnement a été lancé en mars 2017 par le gouvernement fédéral. Le contrat était estimé à environ 3,6 milliards d’euros. La Belgique a reçu deux offres: une de Lockheed Martin avec son F-35 et une du consortium Eurofighter avec le Typhoon. Bien que Dassault n’ait pas répondu ouvertement à l’appel d’offres, il a proposé à la Belgique de collaborer au développement de la norme F4 de son Rafale et d’une participation au programme Future Combat Air System (FCAS) officialisé par l’Allemagne et la France au cours de ILA Berlin Air Show, en avril 2018. Mais selon plusieurs médias belges dont Le Soir, le choix a déjà été fait lors de deux réunions du gouvernement les 4 et 17 octobre 2018, et il prépare actuellement l’annonce officielle pour justifier le choix du F-35 américain sur l’offre de ses alliés européens (Eurofighter regroupe des sociétés du Royaume-Uni, d’Allemagne, d’Italie et d’Espagne). Le premier argument pourrait être le rôle de la Belgique dans l’accord de partage nucléaire de l’OTAN. Selon son ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, le pays doit disposer d’un combattant à capacité nucléaire. Au sein de l’Alliance, la Belgique a accepté, il y a cinq décennies, que ses avions de chasse ont à la fois des capacités conventionnelles et nucléaires », a déclaré Reynders dans une réponse écrite à un député belge. Compte tenu d’une analyse conjointe de la menace mondiale, l’OTAN nous demande de continuer à maintenir nos avions de chasse disponibles pour d’éventuelles missions de cette nature. Nous entendons remplir toutes nos obligations dans ce contexte ». Si cet argument exclut l’Eurofighter Typhoon, il exclut également le Dassault Rafale, qui n’a pas la capacité de transporter des bombes nucléaires américaines B61. Un autre point qui pourrait expliquer ce choix est la perspective d’une coopération élargie avec son pays voisin, les Pays-Bas, qui a déjà choisi le F-35 comme futur chasseur, ainsi qu’avec le Danemark et la Norvège. En 1975, ces quatre pays avaient déjà choisi le F-16 (produit par General Dynamics à l’époque), mettant ainsi fin à la collaboration entre la Belgique et Dassault. Le même scénario pourrait se jouer aujourd’hui, dans un nouveau coup porté au projet d’une défense européenne indépendante