Pour ceux qui aiment les avions de légende, voici le portrait du Harrier, un avion qui restera dans la légende de l’aviation. La version AV-8B du Harrier est développée pour l’US Marine Corps, qui recherche un avion monoplace d’appui rapproché pour remplacer les AV-8A Harrier en service depuis le milieu des années 1970. Les plans sont le fruit d’une collaboration entre les deux sociétés qui ont chacune œuvré à l’amélioration de la conception du Harrier. Le premier de quatre modèles de développement aboutis décolle le 5 novembre 1981. Les ingénieurs apportent des améliorations notables en recourant à la fibre de carbone pour un grand nombre de composantes structurelles, en introduisant plusieurs dispositifs sustentateurs, en redessinant la gouverne ainsi que le cockpit et le fuselage avant, et en ajoutant deux points d’attache en voilure. L’avion est mis en service en janvier 1985 au sein des Marine Corps. La marine espagnole dispose d’une version de l’AV-8A baptisée AV-8G Matador.
Hawker Sea Hawk
Certains avions britannique sont devenus emblématiques. C’est le cas du Hawker Sea Hawk. Retour sur cet avion de chasse et bombardier monoplace. Après le succès de ses avions à moteur à pistons durant la Seconde Guerre mondiale, Hawker se tourne vers l’avion à réaction. Après une longue phase de développement sur fonds privés autour du prototype du P.O40, la Royal Navy sélectionne ce modèle pour une production à grande échelle en janvier 1949. Les 30 premiers avions F.Mk sont bâtis par Hawker à Kingston, mais, en raison de la construction du Hunter, la production est transférée à Armstrong Whitworth. La dernière variante de la première commande de 151 appareils pour la Fleet Air Arm est le chasseur- bombardier FB.Mk 3, 116 exemplaires dotés d’ailes renforcées pour emporter deux bombes de 227 kg ou des mines. Les FB.Mk 3 sont mis en service en juillet 1954 et, bien qu’ils soient rapidement remplacés par les FB.Mk 6, quelques-uns participent à la campagne de Suez en 1956.
Retour sur le 747
Retour sur un avion qui poursuit sa légende, le 747. Boeing marque les esprits à la fin des années 1960 avec le lancement du 747, alias jumbo jet, alors le plus gros avion de ligne. Reconnaissable à sa bosse cachant un double pont avant, l’appareil géant participe à l’avènement du transport aérien de masse, notamment pour répondre à une demande du patron de la Pan American World Airways. Le premier vol eut lieu en février 1969 et l’avion entre peu de temps après en service pour plusieurs compagnies. Avec la sortie concomitante du Concorde, plus rapide, le constructeur pense que son 747 va vite être dépassé. Le destin en décide autrement, puisque plus de 1 400 appareils sont construits et que de nouvelles versions prennent leur envol, comme le 747-8, dont le prototype a volé pour la première fois en février 2010. Le modèle le plus récent en service est le 747-400, reconnaissable à sa bosse rallongée. Il peut parcourir 13 000 km et accueillir de 416 à 524 passagers. Tout est démesuré (1,5 million de rivets, 6 millions de pièces à assembler dans l’usine alors la plus grande au monde à Seattle). Le 747 ne fait pas que du transport de touristes. Certains modèles ont été transformés en jets d’affaires privés. Un 747 modifié pour recevoir sur son dos la navette spatiale, sert à la NASA pour convoyer l’engin spatial entre l’aérodrome d’atterrissage et le pas de tir vers l’espace. Un 747 a été transformé pour servir d’avion anti feu (il ne comporte aucun siège mais ses soutes sont remplies d’eau). À Stockholm, un 747 a été transformé en… hôtel.
Photos de l’expérience « Combat Aérien »
Petites photos souvenirs de notre passage chez les pilotes de chasse de St Estephe qui organisent les sessions de combat aérien. C’est juste énorme, et l’on vous invite grandement à essayer si vous aimez les sensations fortes. Plus d’infos sur : http://goo.gl/fdo7Yy
L’Akoya renait de ses cendres
Ils sont de retour et c’est bien. On avait eu très peur pour Lisa Airplanes, cette petite société française qui a connu des difficultés financières et qui semble aujourd’hui sortir de son redressement judiciaire afin de pouvoir poursuivre le développement du biplace Akoya. Avantage de cet avion, il est très léger, capable de parcourir jusqu’à 2000 km grâce à sa faible consommation de 5.6 l/100 km, l’Akoya peut atteindre une vitesse de 250 km/h depuis l’eau, la terre ou la neige. Placée en redressement judiciaire en juillet 2012, la société Lisa Airplanes a cessé d’exister dans un premier temps pour laisser la place à Lisa Aircraft. Cette entité avait été créée par des investisseurs chinois en vue du développement des activités de Lisa Airplanes. Aujourd’hui, c’est le groupe social Lisa Aeronautics qui reprend les activités de Lisa Aircraft et donc de Lisa Airplanes, nom commercial de la société. Afin de promouvoir l’Akoya, Lisa Airplanes sera présente pour la deuxième année consécutive, au plus grand salon mondial de l’aviation légère : EAA AirVenture Oshkosh. L’entreprise profitera du salon américain qui se déroulera du 29 juillet au 4 août, pour détailler les innovations de l’Akoya.
Avion de chasse ou avion civil ?
Envie d’avoir votre propre jet privé, et votre avion de chasse privé ? Les deux en un, c’est maintenant possible. Pour la modique somme de 5 Mio de dollars. Le projet est lancé par un ancien pilote de l’armée de l’air, Sean Gilette. Le projet s’appelle Saker-1, qui est un avion deux places capables de voler 1600 miles à Mach 0.95. C’est donc une vitesse de jumbo pour un petit avion qui ressemble comme deux gouttes d’eaux à un F-15 un peu pacifié. L’altitude max devrait être de 45000 pieds, avec une pressurisation de la cabine à 8000 pieds.
Sean Gilette lance cet avion en ciblant à la fois le marché civil et le marché militaire. La version civile devrait couter autour de 5Mio de dollars, alors que la version militaire sera équipée de sièges éjectables, et devrait dépasser Mach 1.1. La start-up Saker Aircraft est actuellement en processus d’obtention des sacro saints certification de la FAA et de l’EASA afin de pouvoir lancer le projet de manière concrète. Et si tout se passe comme prévu, la certification devrait aboutir en 2017/18 avec des premières livraisons en 2019.
Dans la peau d’un pilote de chasse
Nous vous présentons une prestation aérienne nouvelle et originale – le combat aérien, ou comment se mettre dans la peau d’un pilote de chasse. Cette expérience totalement nouvelle est réalisé par d’anciens pilotes de chasse qui n’ont trouvé de mieux que de poursuivre leur passion en créant une expérience réellement géniale. Le principe est simple : vous apprenez à piloter l’avion le matin. Et l’après midi vous partez faire deux missions incluant le combat aérien. Vous êtes agresseur et défenseur à tour de rôle. C’est tout simplement excellent. Rassurez-vous, vous avez un pilote de chasse dans le cockpit avec vous pour prendre les commandes si cela va mal. Mais l’avion – en réalité un ULM – est facile à piloter, et les conseils prodigués vous permettent d’apprendre très vite. Chaque avion est équipé d’instruments de visée laser et de fumigène. Vous tirez sur l’autre avion, les capteurs reconnaissent si vous faites mouche. Si c’est le cas, le système déclenche automatiquement les fumigènes. Votre opposant est touché. Guidé par des scénarios issus des plus grandes missions réalisées par ces pilotes, vous allez être encadrés par de vrais Pilotes de Chasse totalisant plus de 4 000 heures sur avion de chasse, et ayant participé à tous les derniers conflits internationaux. Les avions, équipés de laser et fumigène, vous feront apprécier l’art du combat en évolution ou Dogfight en toute sécurité. Suivez le lien pour en savoir plus sur cette expérience de pilote de chasse.
Le Boeing 787 reprend les vols
Après 123 jours, le Boeing 787 va enfin pouvoir reprendre les airs. Les avaries ont été résolues et l’on sait maintenant que les prochaines batteries et systèmes de batterie ne prendront pas feu. Cette autorisation est pour le moment valable sur les USA avec un premier vol commercial qui fera Houston – Chicago, emportant 250 passagers dont le PDG de Boeing et celui de la compagnie aérienne effectuant le vol. Ceci pour conjurer le sort et rassurer les passagers comme les clients que le 787 est à nouveau aussi sur qu’un 747.
Information sur le vol en avion de chasse L39
Vous le savez, suite à une modification de la règlementation relative au vol à sensation – et donc au vol en avion de chasse, le L39 ne vole plus en France. La structure opérant l’avion est en train de se mettre en conformité avec cette règlementation, et malheureusement cela prend du temps. Tous les L39 sont au sol, et l’unique avion qui vole en France est le Fouga Magister, qui est conformité avec la législation en vigueur. Si vous souhaitez voler rapidement, nous vous invitons donc à faire votre baptême en avion de chasse sur Fouga Magister.
Nous ne désespérons pas de pouvoir reprendre les airs dans les prochains mois, mais malheureusement, tout prend du temps entre chaque partie.
F-117A Nighthawk
Petit retour sur l’un des avions de légende de ces dernières décennies, découvert par la Guerre du Golf, le Lockheed F-117A Nighthawk. Retiré du servuce de l’USAF en 2008, le F-117A a servi d’avion d’attaque à partir de 1983, après le premier vol du prototype en Juin 1981 faisant suite à deux démonstrateurs à échelle réduite. Sa spécificité est d’avoir fait partie des « black programs », les projets secrets, car il est le premier appareil à être conçu pour obtenir une furtivité optimale. Il s’agit de limiter sa signature radar en utilisant des formes à facettes, renvoyant les ondes dans des directions différentes, ou en piégeant ces dernières dans ses structures à multiples alvéoles. Il en est de même pour ses deux dérives inclinées. Les entrées des deux réacteurs sont protégées par des grilles. Les sorties d’échappement sont étalées à l’arrière de l’aile pour diffuser la chaleur et réduire la signature thermique. L’appareil, ravitaillable en vol, est subsonique (vitesse inférieure au mur du son) pour ne pas être repéré. Son architecture imposée par les impératifs de furtivité le rendant aérodynamiquement instable, son pilotage est rendu possible par des calculateurs de vol. L’armement est constitué de bombes guidées laser ou conventionnelles, trouvant place dans la soute ventrale. Après une utilisation uniquement de nuit à partir d’une base ultrasecrète dans le Nevada pour garder le secret sur son existence, le F-117A a été utilisé durant l’invasion du Panama puis durant la guerre du Golfe et au Kosovo. Une soixantaine d’appareils ont été produits par Lockheed-Martin, le rôle du F-117A devant être repris par le F-22 Raptor et le futur F-35 Lightning. Retrouvez pleins d’informations sur sur les avions en allant sur l’excellent site d’information avion de chasse.
Les 30 aéroports qui ont le plus de trafic
Le Conseil International des Aéroport vient de dresser comme chaque année sa liste des aéroports les plus utilisés. Sans surprise, les aéroports qui ont le plus de trafic demeurent aux Etats-Unis. En numéro 1 : Atlanta, qui est un hub majeur. Viennent ensuite dans l’ordre : Chicago, Dallas, Denver et Los Angeles. A noter que chacune de ses villes est un hub important pour une ou plusieurs compagnies aériennes américaines et parfois internationales. Numéro 6 : Pékin, qui a vu son trafic gonfler ses dernières années, notamment grâce à l’essor économique de toute la zone Asie. Viennent ensuite : Charlotte, Las Vegas, Houston, Paris, Francfort, Londres, Phoenix et Philadelphie. Il est intéressant de noter que le trafic de Paris est inférieur à celui d’une ville de banlieue américaine. Numéro 15 : Amsterdam, Toronto, Detroit, Minneapolis, San Francisco et Newark. A la 21ème place, New York JFK, suivi de Munich, Miami, Mexico City, Madrid, Guangzhou et La Guardia (New York). Puis 28ème est Jakarta, suivie de Phoenix et 30ème Istanbul.
Le Transall a 50 ans
C’était le 25 février 1963. Le premier Transall prenait son envol depuis l’aérodrome de Melun-Villaroche, marquant ainsi le début d’une carrière hors du commun pour l’avion de transport franco-allemand. Sous les couleurs de l’armée de l’Air, le Transall a été de tous les engagements : conflits armés, opérations humanitaires, missions « spéciales » et clandestines… Une mobilisation que l’opération Serval, actuellement en cours au Mali, ne viendra pas démentir. En janvier 1957, la France et l’Allemagne sont intéressées par un appareil de transport militaire à moyen rayon d’action, sur la base d’un projet présenté par Nord-Aviation comme appareil de patrouille aéro-maritime. Nord-Aviation n’ayant pas les moyens de produire seul un projet d’une telle ampleur, il fut décidé en juin 1958 de créer le consortium Transport Allianz, dans le cadre d’une collaboration franco-germano-italienne pour remplacer les avions de transport alors en service dont la conception remontait à la Seconde Guerre mondiale dont le Douglas C-47 Skytrain ou de l’immédiate après-guerre tel leBreguet Deux-Ponts. L’Italie s’étant retirée du projet, la conception du Transall fut assurée par des entreprises françaises et allemandes, soit Nord-Aviation pour la France, et les firmes Weser Flugzeugbau (WFB) et Hamburger Flugzeugbau (HFB) pour l’Allemagne. Assemblé à Bourges et en Allemagne (à Brême et à Hambourg), il a volé pour la première fois le 25 février 1963 à Melun-Villaroche aux mains du chef-pilote de Nord-Aviation Jean Lanvario et construit à 169 exemplaires, dont une partie exportés en Turquie et Afrique du Sud. Une seconde série fut lancée à la fin des années 1970 : le C-160 NG, doté d’une avionique modernisée, de 2 réservoirs de carburant supplémentaires et d’un système de ravitaillement en vol. La fabrication était cette fois assurée par Aérospatiale pour la France, Messerschmitt-Bölkow-Blohm et Vereinigte Flugtechnische Werke pour l’Allemagne. L’assemblage final s’est alors fait sur les chaînes d’Aérospatiale à Toulouse, et le C-160 NG a volé pour la première fois le 9 avril 1981. 29 exemplaires furent fabriqués uniquement pour la France, dont quatre C-160H destinés à servir de relais de transmission et deux C-160G d’écoute électronique. De 1994 à 1999, tous les C-160 français ont été rénovés via une amélioration de leur avionique et l’addition d’un système de contre-mesures anti-missiles. Les C-160F ainsi rénovés ont été renommés C-160R (« rénové »). Les appareils de la Luftwaffe ont suivi un programme similaire d’extension de vie chez BAE Systems, mais tous les appareils français et allemands ont commencé à atteindre leur limite de fin de vie en 2005. Tous les appareils sud-africains ont déjà été retirés du service, tandis que l’armée de l’air turque continue d’utiliser 20 appareils obtenus d’Allemagne. Année du cinquantenaire, 2013 sera également symbolique car elle annonce l’arrivée de la relève. Le premier A400M doit en effet être livré à l’armée de l’Air d’ici quelques mois.
Le Rafale aux Emirats Arabes Unis ?
Alors que la France est en pleine discussion sur la vente du Rafale à l’Inde, le prospect d’une vente de l’avion de chasse aux Emirats Arabes Unis pourrait-elle se profiler ? Le ministre de la Défense a indiqué que des discussions étaient en cours entre les deux Etats alors qu’il y a quelques mois, les officiels du pays avaient sérieusement critiqué l’avion de chasse français. Qu’a-t-il bien pu se passer pour que les deux pays discutent de ce programme ? L’un des points de blocages provient des exigences des EAU sur la configuration très moderne de ce Rafale, surnommé « Rafale-9 » en référence aux Mirage 2000-9 achetés par les Emirats Arabes Unis à la fin des années 90. Radar, système d’auto-protection, nacelle de désignation d’objectifs… Tout devait être au dernier cri, avec des capacités supérieures aux Rafale français. Ce qui a un coût. De plus, les EAU demandent à la France la reprise de leurs Mirage 2000-9. Ceci fait beaucoup de conditions, notamment en termes de transferts de technologie, mais aussi purement financier, et particulièrement la reprise des Mirage, qui vient amoindrir le prix de vente et qu’il faudra refourguer ailleurs. En outre, l’Eurofighter Typhoon est encore en lice et cet avion de chasse européen n’est pas écarté pour autant. Et le Royaume-Uni a laissé filtrer en plein salon IDEX un projet de base semi-permanente installée aux Emirats, à l’image de ce qu’a fait la France avec la base d’Al Dhafra. Le timing de cette annonce n’est évidemment pas dû au hasard. Dernier point, le Typhoon a l’avantage d’avoir déjà deux références dans la région, avec l’Arabie Saoudite et le sultanat d’Oman. Pas le Rafale. « Ce sera long et difficile, mais nous sommes confiants », indique-t-on chez Eurofighter. Donc rien n’est fait. Il va falloir convaincre et céder sur des transferts de technologie, et ça, ce n’est jamais réellement bon à long terme.
Point d’information sur la reprise des vols en L-39
Depuis quelques mois la DGAC a modifié la législation relative au vol en avion de chasse en France pour les entités civiles. La conséquence a été directe notamment pour les opérateurs de L-39 albatros avec la nécessité de se mettre en conformité avec la nouvelle réglementation. Voici donc un point sur la situation des opérateurs de L-39 en France. A noter que pour le moment l’unique avion de chasse qui vole en France est le Fouga Magister qui est déjà en conformité avec la réglementation. Les L-39 albatros ont besoin de se mettre en conformité administrative, notamment au niveau de l’immatriculation de l’avion. La procédure concerne plusieurs pays, ce qui prend du temps et allonge les délais car les procédures de discussion requièrent des « va et vient » entre chaque administration avant d’aboutir à la conformité. Nous avons travaillé sur ces procédures et continuons de valider chaque point pour pouvoir reprendre les vols avec la belle saison, dès le printemps. Nous tenons à vous rassurer dans tous les cas que cette mise en conformité est uniquement administrative et ne concerne en rien la sécurité de l’avion, ni le vol. N’hésitez pas à nous contacter pour toute question ou précision.
Quand l’Irak s’arme
L’armée Irakienne se reconstitue une force aérienne. C’est pour beaucoup une nouvelle surprenante, et pourtant pas tant que cela, puisque la force aérienne a été détruite lors de l’offensive alliée. Les américains sont très présents dans tout processus d’achat, et nul doute que l’aviation fait partie de la chasse gardée des constructeurs US, mais le pays reste ouvert à ceux que d’autres Etats puissent se positionner sur des marchés secondaires. C’est précisément le cas d’Aero Vodochody qui a annoncé la vente de 28 avions d’entrainements L-159 à l’Irak. Ce contrat permet à l’Irak de renouer avec le constructeur puisque l’entreprise avait vendu des L-29 et L-39 à l’époque de Saddam. Le contrat porterait sur 1 milliard de dollars. Initialement, Aero Vodochody en avait construit 72 exemplaires pour les besoins des forces aériennes tchèques. Mais, en raisons des restrictions budgétaires, seulement 24 sont encore en service. Aussi, 4 appareils destinés à l’Irak seront prélevés sur les stocks de l’armée tchèque, qui peine à trouver des repreneurs pour ces avions. Les 24 autres commandés seront neufs. Ils devraient être livrés dans les 26 mois suivant la signature du contrat. Le L-159, qui se décline en version monoplace ou biplace, peut tout à fait être utilisé pour des missions d’appui rapproché. Avec une charge offensive de 2.340 kg, il est en effet en mesure d’emporter des bombes à guidage laser Paveway et des missiles air-sol AGM-65 Maverick. Il a également la capacité d’emporter des missiles air-air Sidewinder et AMRAAM, ainsi que des Exocet ou des Sea Eagle. Faut-il pour autant se réjouir de ce contrat ? Certes pour Aero Vodochody c’est une bonne nouvelle, mais alors que de nombreuses discussions d’avenir se font sur la création d’une force armée, ce contrat ressemble un peu à une dépense inutile alors que le pays dispose déjà de F-16. L’armement du pays en avion d’entrainement et d’attaques légers est également troublant dans le contexte explosif du Moyen Orient, et notamment eu égard à la situation intérieure du pays. En proie à une guerre civile, ces armes pourraient tout autant servir à pacifier de manière plus musclée, le pays. L’Irak se pose également en puissance qui s’arme avec des voisins en proie également à des tensions internes et externes. Bref, l’armement de l’Irak laisse présager de tensions futures.