Les autorités indonésiennes ont mis fin hier aux opérations de recherche des victimes du crash de la compagnie aérienne low cost Indonesia Air Asia le 28 décembre 2014 entre Surabaya et Singapour. Sur les 162 personnes qui se trouvaient à bord de l’Airbus A320, 56 n’ont pas été retrouvées. Les quatre navires indonésiens qui se trouvaient encore sur la zone de recherche en mer de Java doivent rentrer au port ce 18 mars 2015, au lendemain de la décision des autorités d’abandonner les recherches. Le patron d’AirAsia Tony Fernandes avait évoqué cette possibilité la semaine dernière, expliquant que les familles des victimes acceptaient le fait que ces recherches ne pouvaient pas « durer indéfiniment ». Trois nouveaux corps ont pourtant été repêchés samedi, mais selon des journaux locaux certains retrouvés en début de mois se trouvaient à un millier de kilomètres du lieu de l’accident. L’A320 d’Indonesia AirAsia avait disparu des écrans radars 42 minutes après son décollage de l’aéroport de Surabaya, peu après avoir demandé à changer d’altitude alors qu’il s’approchait d’une zone orageuse. Le comité national de sécurité des transports indonésien (KNKT) en charge de l’enquête a dévoilé peu de détails sur le déroulement de l’accident : on sait seulement que l’avion avait pris de l’altitude très rapidement jusqu’à 37.000 pieds avant de revenir tout aussi vite à 32.000 pieds, puis descendre « graduellement » vers la surface. Et que le copilote français Rémy-Emmanuel Plésel (2275 heures de vol avec AirAsia) était aux commandes, aux côtés du commandant de bord indonésien Iryanto (20.537 heures de vol dont 6100 avec la low cost). L’appareil transportait 155 Indonésiens dont six membres d’équipage, trois Sud-Coréens, un Britannique, un Malaisien, un Singapourien et donc le copilote français. Indonesia AirAsia avait reconnu une « négligence administrative » sur la modification des jours d’opération de la route Surabaya – Singapour : sa « demande verbale » de modifier les jours de décollage n’avait « apparemment » pas été transmise par écrit au ministère des transports (alors que Singapour avait été mise au courant selon les règles). Le rapport final sur l’enquête est attendu en août prochain.